Anthropologie et Espaces publics
Déambuler dans un des parcs publics d’une mégalopole, s’asseoir sur un banc et regarder les gens ou encore s’immiscer par exemple dans une piscine de quartier pour noter les comportements de la faune humaine demande a priori de fines aptitudes pour pouvoir aller au-delà de ce qui sera simplement perçu. Véritable pierre d’assise de l’anthropologie, les rudiments de l’observation exigeront alors une participation subtile et soutenue du chercheur au point qu’il pourra penser se fondre dans le décor, voire même disparaître. Pour étudier les cultures d’ici et d’ailleurs dans ses nombreuses manifestations, l’anthropologie se veut une véritable école de formation.
Anthropologue un jour, anthropologue toujours, telle pourrait être la devise de Nathalie Boucher. Le coup de cœur pour cette discipline des sciences humaines a eu lieu lors de son passage au Cégep et il ne s’est pas estompé. Rien ne semble d’ailleurs vouloir arrêter cette chercheuse postdoctorale qui sillonne les continents pour vivre des éruptions intellectuelles afin de mieux comprendre les liens inépuisables qui se tissent entre les cultures et les espaces. Des communautés autochtones en Amérique jusqu’à l’occupation des plages en Australie en passant par la sauvegarde de certains parcs montréalais, Nathalie Boucher n’a pas assez de la planète pour assouvir sa curiosité.